
Formation théorique et pratique sur l’osiériculture
Autrefois largement cultivé au 19ᵉ siècle, l’osier a pratiquement disparu de nos campagnes. Pourtant, la vannerie connaît aujourd’hui un regain d’intérêt, mais l’osier fait cruellement défaut. Pour répondre à ce défi et relancer l’osiériculture en Ardenne et Gaume, Serge Mazaud, osiériculteur et vannier en Corrèze, a été invité à partager son expertise lors d’une formation organisée à Tournay.
Sur une parcelle d’essai située derrière la maison de village, les jeunes pousses de saule montrent déjà de beaux et longs rameaux, un an seulement après leur mise en culture.
« Autrefois, l’osier était produit presque partout. On peut tresser avec d’autres matériaux, mais l’osier reste le plus facile pour fabriquer des paniers. Ici, les terrains sont extrêmement propices. On pourrait même envisager de remplacer le maïs par de l’osier ! »
Serge Mazaud, formateur et osiériculteur-vannier en Corrèze
Un engouement autour de la vannerie locale
Cette formation a rencontré un vif succès, témoignant de l’intérêt croissant pour la culture du saule et la vannerie. Des vanniers issus du territoire du GAL Nov’Ardenne, du Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d’Anlier et du Parc Naturel de Gaume ont participé, comme Marie-Anne Dosimont, vannière à Villers-devant-Orval (Florenville).
« Cela me permet de mieux comprendre la culture des différentes variétés et de conseiller les personnes qui viennent chez moi en initiation. C’est aussi l’occasion d’utiliser au maximum cette ressource locale. »
Marie-Anne Dosimont, vannière
Pour d’autres, comme Joane Mahin (Vesqueville), qui partage son temps entre l’enseignement des langues et le maraichage, l’osiériculture représente une nouvelle perspective :
« Nous recherchons une activité complémentaire pour l’hiver en lien avec notre potager et jardin forêt comestible sur l’espace test maraîcher de Vesqueville. »
Joane Mahin
Un projet LEADER pour développer la filière
Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large visant à développer la filière osier dans 22 communes d’Ardenne et Gaume, soit l’ensemble du territoire des trois partenaires : le GAL Nov’Ardenne, le Parc naturel de Gaume, le Parc naturel Hautes Sûres Forêt d’Anlier ainsi que l’ASBL Saule en vie.