Que permet le territoire pour faire face aux manques d’eau réguliers ?
Depuis plusieurs années, les communes du GAL sont victimes de restrictions de l’eau de distribution. Les Communes, gestionnaires de leur réseau d’eau, mettent tout en place pour sécuriser l’approvisionnement : renforcement des connexions, nouveaux puisages, interconnexion avec la SWDE… Reste qu’une des solutions pourra être de diminuer notre consommation d’eau de distribution. Comment ? en valorisant les ressources alternatives : citernes, puisages, recyclage, etc. Un potentiel inexploré que défrichera le GAL avec IDELUX Eau et les 4 Communes.
L’eau s’écoule vite et se stocke mal.
Le territoire du GAL est particulièrement sensible aux sécheresses et pénuries. En cause, principalement la géologie de nos sous-sols. En effet, les schistes ardennais ne sont pas de bons aquifères. Même si le territoire est un véritable château d’eau pour la région, en lien avec les bassins de la Semois, de la Lesse et de l’Ourthe, il y a peu de réserve en sous-sol.
Restrictions et adaptations
Pour éviter le manque d’eau, les Communes doivent parfois limiter l’accès aux usages moins essentiels, d’où les restrictions pour les particuliers (interdiction d’arrosage, de nettoyage extérieur ou de remplissage de piscines et citernes). Entreprises et agriculteurs doivent s’adapter également, via du recyclage, de l’économie, des puisages propres et beaucoup de transport d’eau.
Quel est le potentiel en eau du territoire ?
Grâce à l’expertise d’IDELUX Eau et du contrat de rivière Lesse, le GAL souhaite évaluer les possibilités de diversification et d’économies des ressources en eau, afin de diminuer la consommation en eau de distribution et mieux faire face aux pénuries, tant pour les particuliers, que les agriculteurs et entreprises. Pour cela, l’étude comporte 3 volets :
1 – Évaluer le potentiel de production d’eau du territoire hors eau de distribution
Pour cela, IDELUX fera le recensement de toutes les prises d’eau autres que la production d’eau potable ainsi que des ressources valorisables (rejets, bassins, eaux d’exhaures et d’épuration, etc.)
2 – Identifier les leviers d’économie
Ce qui sera fait en identifiant les gros consommateurs d’eau de distribution qui sont soit des « bâtiments » (entreprises, institutions publiques, etc) ou des événements ou manifestations (foire, camps scouts, etc). Pour ces gros consommateurs, l’étude fera des propositions d’économies ou de ressources alternatives.
3 – Approfondissement d’un ou deux projet par commune.
Un nouvel équipement ? une solution de recyclage, d’interconnexion ? un nouveau point de puisage ? l’étude devra aboutir à des propositions concrètes en fonction de ce qui aura été identifié en cours d’étude.
Le travail d’IDELUX vient de commencer et devra aboutir pour la fin de l’année, en collaboration avec le SPW, les Communes et les contrats de rivière. Cette étude se veut assez exploratoire et novatrice, faisant du GAL un territoire pilote de ce qui se fera plus largement dans les années à venir en Wallonie. En effet, avec les changements climatiques, les sécheresses et pénuries seront plus fréquentes. Il faudra donc pouvoir prioriser les usages de l’eau de distribution et… trouver des ressources alternatives !